Petite biographie
En écriture, bien avant les romans et les documentaires, la poésie a été mon premier mode d'expression : j'ai publié de nombreux textes, assez jeune, dans "Filigranes", une revue que je salue et remercie. Les cinq sens déployés par-delà les frontières ? Peut-être est-ce là que se niche le terreau de mon inspiration... Et de mon écriture.
Ayant un frère cadet aveugle de naissance, j'ai appris à voir et regarder autrement. Immersion, toute petite, dans une poésie sensorielle paradoxalement très concrète : comment expliquer - traduire - les couleurs, les formes et l'espace à un non-voyant ? Cette "poétique du quotidien" dans le monde du handicap visuel s'est inévitablement confrontée aux pratiques pragmatiques et engagées, essentielles, de l'éducation spécialisée, de l'ergothérapie, bref, de l'accompagnement par des professionnels. Merci à eux. Quand, en tant que formatrice, j'interviens dorénavant dans le champ des écrits professionnels de l'accompagnement, la source de mon engagement se situe sans doute à cet endroit.
Apprendre à traduire, à restituer et adapter un texte d'anglais en français, m'a finalement appris à écrire en français... Et à rédiger avec patience et humilité ; à découvrir la discipline que tout écrivain doit expérimenter pour (tenter de) parvenir à créer un ouvrage. Des livres, j'en ai écrit une trentaine... tous publiés à compte d'éditeur (Bayard, Fleurus, Albin Michel...). Des traductions, j'en ai signé une centaine... Certaines avec un pseudonyme.
Au fil de ma carrière, exercer en free-lance dans l'édition m'a offert une grande souplesse professionnelle et, curieuse, enthousiaste, j'ai toujours alterné missions de traduction et travaux d'écriture ou de lexicographie, et partage, transmission d'informations en tant que formatrice mais également journaliste.
www.m-e-l.fr/anouk-journo-durey,ec,137